• Je suis enchaîné -

    Sous l'éclatante chaleur de l'arène, je cherche encore ma propre lumière. Jetant un rapide regard sur la foule hurlante dans un élan d'effervescence. Moi, la main ensanglantée, au bord d'un néant, je ne cherchais juste que ma propre existence.

    Il devait y avoir la population entière réunit dans ce Colisée de la Mort. Et cette population, elle est là dans un euphorisme qui m'en fait froid dans le dos. J'ai peur de ce monde qui m'est étrange. Ils applaudissent la mort de mon camarade. Le sang qui goûte sur le sol fait ma propre gloire. Je ne suis qu'un simple monstre. Mon armure dorée commença à glisser, je transpirai de plus en plus. Il fallait que je trouve la sortie. Alerte, j'entendis un bruit sourd. Le maître du jeu venait de retentir avec son pistolet la mort de mon précieux camarade.

    Il y a tout justes quelques minutes, nous étions à nous saluer, puis la seconde d'après à nous combattre pour la survie. Je ne suis que l'esclave du Colisée. Un monstre s'en pitié qui a tué son camarade pour sa propre vie. Ne suis-je pas le reflet de l'égoïsme. J'ai besoin d'essuyer ma main, mon coeur se serre. Je me rend compte qu'il ne reviendra plus en voyant son corps déchiqueté par mon épée. Je balance cette arme démoniaque loin de moi, elle fit quelques rebonds avant de ne plus bouger sur le sable brûlant. Puis moi dégoutée de ma personne, je griffai mon bras couvert de sang. Qu'il parte, qu'il parte. Je suis une innocente personne, je ne voulais pas...Je ne voulais rien.

    D'un geste très rapide, je m'agenouille et frotte avec le sable ma peau. Ca brûle...Ca brûle....C'est la douleur de la victoire. Elle fait mal, elle brûle, elle pique. Je pleure de douleur. Je veux que ce soleil s'éclate, je veux qu'il s'arrête afin que je puisse apercevoir ma propre lumière. Je frotte encore, encore. C'est une hystérie compulsive je crois, je frotte jusqu'à voir mon propre sang coulait. J'entends des bruits de pas, des gars s'empressent et s'emparent de mes bras. Je gigote, j'hurle.

    "LACHEZ-MOI SALES ENFLURES MAUDITES!"

    J'en vois un baraqué s'approché de moi avec un gourdin, il a un sourire malveillant et sans remord il me gâcha la vue du soleil puis donna un coup sur ma tête. Je vacille, ils me lâchent. Je donne un coup avec mon poing, avec ma propre force. Malheureusement ce coup n'était que dans le vide. Le gros costaud s'empressa de donner un second coup. Cette fois-ci je tombai sur le sable, gisant à côté de lui...Malheureusement j'étais voué à rester en vie..juste de quoi satisfaire ce publique impolie.

     


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