Ma fille, te voilà grande. Libre à toi de te livrer au monde, tu es grande. Vole de tes ailes minuscules, laisse-toi aller à ce monde hostile. Sois haute, sois forte, sois grande, ce n'est que tout ce que je peux t’espérer dans ce monde de merde.

Tu auras beau sourire dans cette planète ingrate, tout ce que tu pourras récolter seront le râle de l'Homme. Je te souhaite en tant que Mère d'être prudente, et j'ai beau te laisser livrer à toi-même ma fille, je veux que tu saches avant tout que les hommes sont des crapules et les femmes des pestes, celles-ci ne rateront aucunes occasions pour t'enfoncer encore plus dans l'enfer ~

Crois-moi je suis expérimentée ma fille, même si je te laisse démerder dans ce monde à chier, je te souhaite une agréable vie pleines de joie et de bonheur. Comme tu es grande, je te laisserai te débrouiller et comme ça tu pourras voler un peu de tes ailes. A force de m'occuper de toi, je n'ai plus eu le temps de voir mon visage au beau matin. Crois-tu vraiment que j'ai donné tout ça pour ce résultat, je ne suis pas fière de toi comme on pourrait être fière du président. Je suis fière car tu es une part de moi, et cette part de moi doit savoir vivre seule.

Sachant cela fille, prends donc ton envole et laisse moi mon oxygène, car tu sais la première personne dont je préfère m'occuper n'est rien d'autre que moi-même. Tu sais fille, dans le monde d'égoïste dans lequel nous vivons, quand tu marches dans la rue et que tu tentes d'ignorer le malheur autours de toi par exemple. Je vais faire pareil et feindre d'ignorer ton malheur. A force de tomber dans le désespoir tu n'en relèveras que plus forte et peut-être que là tu pourras vraiment voler de tes propres ailes et vraiment aspirer à cette indépendance.

Je pense en tant que Mère que chaque enfant doit être livré à la cruauté pour mieux appréhender la vie, car ma chère...le monde est bien cruel.